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Café Littéraire. Espace ou naissent et se croisent toutes formes d'écrits: slams/poésie/contes/nouvelles/romans/théâtre. Tous les jeudis de 18h à 20h au CEBULAC (Burundi Palace, 1er étage), en plein centre de Bujumbura. Entrée libre et gratuite.

dimanche 20 février 2011

Boulevard d'un suicide

Par Fabrice Iranzi

L’année avait des très belles saisons, les riches devenaient riche d’avantage les pauvres commençaient à avoir l’espoir. La pluie pleuvait et alternait avec un soleil mêlé à un vent sec qui caressait la plaine de la Rusizi, l’environnement était agréable. Deux quartiers avaient une communication permanente,l’un était dans la ville l’autre était plus qu’un quartier mais plutôt un grand village .Gatumba était habité par les éleveurs de vache et le quartier Kabondo consommait du lait provenant de ce village qui était près de la frontière Burundo-congolaise. Même s’il avait un mode de vie modeste il était habité par des jeunes gens ambitieux qui savaient bien se débrouiller dans la vie. Comme l’année avançait elle n’allait pas s’écouler sans laissé une histoire intéressante mais aussi passionnante entre ces deux quartiers dont le niveau de vie était pratiquement différent. Voilà la dernière semaine du moi d’octobre durant son week-end qui nous narre ici une histoire que nous a laissé l’ans 2009.

Les préparatifs inspiré par un sentiment d’admiration intense, ceci avait un caractère pantois, assez stupéfiant chez un campagnard livreur du lait matinale obsédé d’une crise d’atteindre les rayons du couchée du soleil. La ligature de deux sentiments contradictoire devait sans doute être un calvaire,le choix devait être faite entre : reculer ou avancer vers un bouquet de jonquille.Mais immonde qu’était le désir violent d’avancer ce n’était que le début de l’usure d’un talon du chaussure tellement hasardeux et tâtonnant dans une nuit qui allait tomber sans doute .Les détails avaient des réclamations ;il fallait savoir comment escamoter ce temps précieux pour s’emparer de ce trésor .Mais aussi il fallait débusquer tout entrave qui pouvait se crypter n’importe quand. Tandisque l’heure devait sans doute être à la porte les dernières minutes furent celles de chipoter un peu d’air afin d’arriver à pouvoir retenir son souffle quand il va le falloir. Le plan semblait parfait, dire qu’il pouvait être bâclé était vraiment impossible, les mots biens choisis, tenu bien préparé, le plan était soigné .Le cœur jouait du balafon, il savait que tout était en ordre, ivre de cette musique oublia les contingences de la vie. Mais d’où allait provenir cette dépravation inattendue ? Il faut un flegme pour explorer ce mystère doux et sensuel comme le paprika, peut être traverseront nous le perron et monter explorant étape par étape les péripétie qui joncent ce désir d’atteindre l’Irréalisable ?

D’une sueur résineuse il fallait passer dans une douche pour se laver la peur et les doutes qui commençaient à faire un coup de roulis. Bien vêtu et bien ordonné il fallait ainsi prendre les sentiers oblongues mais aussi rempli des soubresauts du cœur. Les questions aussi réclamaient d’être posé ; Pourquoi veut on être martyr de la beauté alors qu’on déteste être suppôt de cette dernière ? C’était une autre varappe qui devait être faite .L ‘aiguille circulait et la minute de déclencher l’action était prêt tel un soldat qui veut tirer, il fallait subodorer ce que allait être l’avenir .Un vent de timidité traversa tout le corps avant d’atteindre le bout des sentiers. Il fallait ensuite traverser les chemins bien surfaits pour un simple campagnard doté d’une vacuité ardente et soulignée. Comment alors étayer cet esprit qui allait faire face à un choix de vivre ou de mourir ? Et bien il ne s’agissait qu’enfiévrer l’âme pour la rendre fort tel un hercule, se doter des arguments massues pour se défendre quand il va le falloir, l’expression romantique perçant le silence se révéla aussi nécessaire.
Cet oisillon au couleur de jonquille qui faisait rêver était tel un disciple de l’Omerta, comment pénétrer son silence trouant? Il s’est dit :
-je me suis bien préparé je veux régler les détails sur terrain.
Les sacrées dernières secondes de la dangereuse et mystérieuse minute approchaient, il accéda au grand boulevard son principe était on ne meurt qu’une fois dans la vie, A ce moment son cerveau était prêt à acquérir une forme de connaissance immédiate qui ne recourt pas au raisonnement car le temps était limité, son psychique éprouvait un sentiment ou conviction de ce qu’on ne peut vérifier, de ce qui n’existe pas encore.
Penser aux détails exacerbait la peur alors qu’ils restait quatre minutes, il habilla son visage d’une impression hilare, ses pas étaient bien calculés pour arriver au moment précis, le vent du soir caressait son corps corvéable mais qui au vue faisait éprouver une émotion esthétique et faisait naître un sentiment d’admiration, afin il paraissait plus beau que d’habitude, c’était un grand jour. Tandis qu’il avançait il croisait des piétons qui ne s’empêchaient de se demander où se diriger ce pauvre hobereau et ils disaient
-Il semble chic et parfait aujourd’hui !
Ils ignoraient pas mal d’histoires, personne ne savait qu’il avait été frappé par la beauté de l’unique fille du colonel, nul ne pensait que pauvre qu’il était allait être tourmenté par un désir d’aimer une fille qui n’était vraiment à sa porté, aussi entrer chez le colonel c’était pas bien facile ce soir là sans motifs valable mais pourtant notre Kabura 20 ans avait rêvé de conquérir cette petite dulcinée de 18 ans.

Pouvait il atteindre son objectif sans coup férir ? C’était tel un suicide il le connaissait bien, mais il ne pouvait plus passer une autre nuit sans déclaré son Amour. Douer d’outrecuidance il n’a pas hésité d’approcher le portail et voilà après une petite prière adressée aux dieux des amoureux il appuya la sonnette. La sacrée minute arriva, en attendant il absorbait l’air dans sa cage thoracique et puis l’en rejeter immédiatement, il avait une respiration difficile, haletante parfois essoufflée.

Tandis que il devait patienté, des ridules commençaient déjà à apparaître sur son visage, était-il toujours prêt à donner une sérénade à cet être angélique ? Il murmurait : Calme toi Kabura tout est en ordre. Les échos
des pas commençaient à se faire entendre provenant de l’autre coté du portail, avec un air mielleux il commença à se faire doux et voilà la porte s’ouvra :

- Bonsoir monsieur que puis-je faire pour vous ?
Demanda la femme qui venait d’ouvrir la porte:
-Eh bonsoir madame !bien, afin rien de spécial juste c’est parce que je voulais entrer voir votre Groom j’ai un message pour lui qui provient de la campagne
-Entrez je vous en prie !
Cette fois ci il n’avait pas le temps de contempler les façades, murs, toits même s’ils présentaient un caractère adorable ce soir là.

-Samiana ? Où est passé Kanyegeri ?cria la femme en entrant à l’intérieur de la maison.
Kabura n’avait jamais vu cette femme peut être qu’elle était la tente de Samiana.
Kabura devant la porte, il avait réussis à retenir son souffle mais aussi il était impatient.Le nez fut le premier de ses organes à reconnaître que c’était Samiana qui sortait : un parfum suave commençait à s’évaporer et le vent du soir en profitait pour dégagé, Kabura ferma un peu les yeux qu’il ouvra lorsqu’il attendait les grincements de la porte. En t-shirt noir, dans une petite culotte blanche apparut Samiana.

-Kabura j’espère que c’est pas du lait que tu apporte à cet heure ci ! S’exclama Samiana qui était habitué de lui voir le matin lorsqu’il amenait du lait.
-Je viens, afin voir Kanyegeri, mais il me semble qu’il n’est pas là, donc je dois vous dire au revoir comme je n’est pas d’autre chose à dire !

En termina cet phrase son visage se crispa, cette réaction particulière ne pouvait pas échapper l’attention de Samiana.
-T’es sur que tu ne veux pas laisser un message ou dire quelque chose ?demanda Samiana avec un regard interrogatif, Kabura n’avait pas à traîner encore il devait directement aller au point.

-Je crois que t’a raison Samiana, et si avant de partir je te racontais l’un de mes petites histoires insolites.
-Vas y je t’écoute mais sois bref car j’était entrain de réviser mes notes !
-Non Sam ! Mes histoire ne sont jamais longues .s’exclama Kabura lorsque Samiana lui apportait un tabouret, il s’y posa et tomba par terre.

-Oh pauvre Kabura tu tombe ?s’écria Samiana avec un air désolé
-Oui je tombe et je ne cesse pas de tomber, afin j’ai tombé une seul fois mais, afin j’ai pas oser te le dire j’ai un blessure au niveau… (Il bougeait sa main au niveau de la poitrine en direction du cœur)
-Ne me dit pas que t’a eu un si grave accident jusqu’à avoir une blessure sur ta poitrine et que tu n’a pas oser le dire à personne afin qu’il t’aide. S’indigna Samiana
- Tu sais Sam j’ai pas d’amis, afin je veux dire qu’ils n’ont pas des moyens pour m’aider et je crois que ma blessure va être grave si elle n’est pas soigner à temps !
-T’a pas d’amis ? Mais nous autre sommes tes amis non ? S’étonnant Samiana
- Et toi tu es mon amie Samiana ? Tu le crois vraiment ? s’écria Kabura avec un ton désespéré !
Ben oui ! Ton amie ? Afin je le suis, bon je veux dire s’il y a quelque chose que je peux t’aider si je le peux je le ferais, répliqua Samiana sans hésiter !
-Bon je crois que tu le peux et je suis convaincu que tu peux m’aider .Regarde Samiana ça fait tout une année que je fait une livraison du lait, chaque matin j’ai été toujours prudent, mais cela ne m’a pas empêcher de tomber, je tombé et je suis tombé amoureux de toi. Mon cœur a une si grande blessure qui ne peut pas être guéri que par toi, je veux être ton ami, je sais que c’est pas facile mais c’est possible,fais de moi ton ami je t’en prie

-Hé hé !, il ne manquait que ça, qu’est ce que tu raconte j’ai pas bien entendu ?s’écria Samiana avec un ton moqueur. Tomber quoi ?tomber amoureux de qui ? C’est bien plus qu’une histoire insolite ! Poursuivra Samiana avec un air sérieux : T’a pas vraiment honte de ce que tu dis ? Espèce de pauvre campagnard, au lieu de s’occuper de la livraison du lait, tu crois que je peux être séduite par tes paroles ? Imbécile, regarde toi, tu crois que toi et moi peuvent s’aimer ? Détrompe toi et rentre immédiatement, ne reviens plus ici avec tes sales mots, espèce d’illettré rentre chez toi immédiatement. Samiana allait être enragé au vrai sens du terme, Kabura ne pouvait plus s’exprimer sa voix était souffrante plaintive et il n’articulait plus, il venait d’être victime de sa sincérité et naïveté et son caractère ingénu ne signifiait rien devant Samiana.
Kabura sortit lentement dépassa le portail sans avoir eu la force de dire même un mot, l’air était humide à l’extérieur et le vent soufflait doucement comme s’il disait :
Je vois un garçon rejeté avec mépris, qui vient d’être objet de détestation, traiter de ganache comme s’il était imbécile sans capacité et sans intelligence. Son expression, son langage viennent d’être perçus comme goujaterie ; quelle peine ! Désormais il allait demeurer morose et rien n'allait pas lui égayer.
La nuit avança suivant son itinéraire certain. Samiana termina son repas copieux mais impossible malgré elle de dormir sans penser à Kabura. D’ailleurs elle se sentait coupable de la façon qu’elle avait traiter ce pauvre et innocent garçon .Son cœur ne cessait pas de lui accuser : quel crime t’a commis, oser insulter quelqu’un sous la simple raison qu’il est amoureux de toi ?

Pourquoi as-tu honnis ce pauvre mec ? Samiana sentait venir les larmes dans ses yeux : Pourquoi suis-je si cruelle ? Mais Kabura n’est pas un mauvais type du tout il est toujours gentil souriant à part qu’il est d’une famille pauvre, il réussit tant bien que mal à se procurer pour financer ses études !
Samiana était entrain de trouver pas mal de qualités chez Kabura ; intelligence, respect éloquence. Dieu pardonne moi, murmura Samiana dans sa Prière avant de dormir elle ajouta : demain matin lorsqu’il apportera du lait je lui demanderai pardon et j’accepterai sa proposition. (Face à l’inévitable moins compréhensible, souvent le cœur s’incline sans savoir ni avoir tous les parce que de tous les pourquoi.)
Elle se plongea dans son sommeil avec un regret immense qui faisait que son cœur sursautait à chaque instant et cela s’accentua lorsqu’il se plongea dans un rêve : il voyait Kabura, une gourde de lait dans sa main. C’était le matin, il avait un visage désespéré, il tremblait de tous ses membres et bégayait ;

-Pardonne moi Samiana, j’ai pas voulu t’énervé, juste j’ai voulu une simple amitié.
Alors que Samiana allait lui dire pardon le visage de Kabura s’éclipsa et Samiana se précipita à crier
: Non !non !non ! Reviens ! Reviens !!!!! Et soudain elle tomba parterre ; elle réalisa ainsi que c’était un rêve ; Elle était choquée par ce rêve avorté. Il y a encore de l’espoir, se dit elle ce n’était qu’un rêve. Tandisqu’un regret ineffable débordait Samiana, la nuit avançait à pas de tortue mais pourtant l’aiguille ne cessait pas de faire des tours .Son esprit aussi se plongeait en ombloglio de temps en temps .Pourquoi devait-je aimer ce pauvre mec ? Mais mes amis aussi vont se moquer de moi ! La décision avait été prise donner une chance à Kabura pour rendre sa vie éclairé a giorno. Tandisque l’envie de voir le soleil foisonnait son esprit était égaré, ses sentiments voulaient se dépuré, s’elle avait eu de la magie elle aurait du écourté cette nuit qui semblait être une éternité. Le lit, le matelas, les draps ne lui était pas doux cette nuit là, ils ne faisaient que lui rendre dolente. Alors que le matin s’apprêtait à déchirer le cauchemar nocturne par ses brillants rayons solaires elle se demandait si Kabura allait lui être d’un abord facile à voir comment elle l’avait traité la veille : elle devait savoir comment s’y prendre au premier vue, elle devait savoir comment gérer cette accalmie. Finalement un petit matin blême arriva .Elle fut la première à se lever ce qui étonnant Kanyegeri qui était habitué à ses grasses matinées. Avec un air reflétant l’amabilité et la gentillesse, elle circulait devant la maison, ça semblait vraiment absurde voir ridicule à voir combien elle était impatiente de revoir Kabura. S’elle regardait sur sa montre il ne restait que quelque minutes Kabura allait venir car c’était déjà six heures quarante cinq minutes. Pour la première fois dans sa vie Samiana allait aimer un garçon mais celui –ci n’était pas comme les autres, il était intelligent c’est vrai mais le fait qu’il venait du village ne cessait pas de lui inquiéter. Six heures cinquante cinq minutes quelqu’un appuya sur la sonnette, Samiana était dans sa chambre elle se dit sans doute c’est lui il faut que je sorte et voilà l’histoire commença. C’est Kanyegeri qui est allait ouvrir la porte, pendant ce temps Samiana fut appelé par son père qui s’apprêtait déjà à allait à son service, sa mère aussi devait lui laissait de la l’argent pour payer Kabura car c’était déjà la fin du moi.Tandisqu’elle parlait avec son père Kanyegeri entra au Salon :
- Pa...Patron, il y a quelqu’un qui désire vous parlait dehors il dit que c’est le père de Kabura !
De quoi s’agit –il ? Il veut l’argent ? Si c’est ça, Sam allait lui voir !répondit le colonel qui était occupé à boutonner sa veste.
-Non Boss je crois qu’il a un problème sérieux car il pleure comme un petit enfant ! s’indigna le groom.

Samiana commença à trembler lorsque son père sortit dehors, elle se dirigea dans sa chambre tout près du fenêtre pour écouter ce que allait dire le père de Kabura, Son cœur battait comme le tam-tam un peu de sueur commençait déjà à irriguer son visage, les larmes était déjà dans ses yeux, elle ne se posait qu’une question pourquoi ai-je fais ça ?
-Monsieur le colonel, je regrete de vous apporte un si mauvais nouvel ce matin,je n’ai plus d’enfant, Kabura a eu un accident hier soir , on m’a dit qu’il a été cogner par une voiture mais je n’y crois pas,car sur son visage j’y ai vu beaucoup de larme ce qui veut dire qu’avant d’avoir cet accident il avait eu un autre problème .Colonel emprunte moi un peu d’argent je veux enterrer mon fils cet après midi . Raconta le père de Kabura avec les larmes aux yeux.

Elle était près du fenêtre, elle entendait ce que venait de raconter ce vieux, dès lors elle ne pouvait pas s’empêchait de pleurer les larmes coulaient sur sa joue, elle disait c’est moi qui ait tué Kabura, c’est moi qu lui ait agressé, je ne le verrai plus ! Que vais je faire avec mon amour pour lui ! A ce point la colère montait dans ses veines, elle ne pouvait plus se retenir
-Je mérite moi aussi la mort, conclu Samiana. Prenant la direction du salon, elle vu le rovolver de son père sur l’étagère près de l’armoire.
-Mutama je suis désolait pour Kabura, il était si gentil avec nous, je crois qu’on va t’aider laisser moi d’abord afin que je signale mon absence ! répliqua le colonel avec un air consolatif. Lorsqu’il terminait de lui demandait ou se trouvait le cadavre de Kabura, ils entendirent un coup de feu à l’intérieur de la maison.
-ça c’est quoi bon Dieu ? Cria le colonel avec un ton terrifié ! Tout le monde se dirigèrent dans la maison, Sa mère qui était entrain de prendre sa douche sortit sans terminer .Il vinrent Samiana parterre, sa mère tomba en syncope, le colonel qui ne semblait comprendre se qui se passait cria
-Samiana relève toi qu’est ce qu’il y a ? Elle est restée immobile parterre, elle était morte .Le colonel n’a pas pu se retenir il pleura :
-Samiana ! Ma fille unique !
Le sang jonchait partout,
-Boss on appelle l’ambulance ?, proposa Kanyegeri.
Non c’est trop tard elle ne respire plus elle s’est donné une barre dans son cœur, répliqua le colonel avec un ton rempli d’amertume, sa voix était étranglée par des sanglots retenus.

Un sentiment s’accentua après avoir entendu ces paroles. La famille du colonel venait d’être plongée dans un embarras d’incompréhension. Personne ne savait le motif de ce suicide. La famille allait- elle arriver à déchiffrer la vraie raison et le vrai motif ? Samiana allait dans un autre monde dans lequel elle allait avoir la seconde chance d’être pardonnée et d’aimer. Elle se dirigeait au paradis. Kabura y avait arrivé la veille, et voila Samiana le rejoignit ce matin là. Après avoir pu se pardonner, ils se promèneront main dans la main en explorant le paradis des amoureux où ils verront Roméo et Juliette, Tristan et Iseut et bien d’autres martyrs d’amour.

mardi 15 février 2011

Le chomeur

Par Daniel Kabuto, février 2011
Des rêves comme d’autres encaissent les félicitations,
Des journées qui passent avec leur lot de désillusions!
Car dans le spleen, l’on mesure le poids d’un dicton:
L’oisiveté est une mère qui ne mérite aucune fleur,
Car ce sinistre repos n’est propice qu’au malheur!

Drôle de système qui, sur un banc de touche laisse,
Les meilleurs éléments ! S’exclamait un analyste.
Et d’alerter sur ces choix dangereux pour le moral,
Pour l’engagement des troupes voire l’avenir du sérail.

Elle est bien là l’ère de l’ouragan domino du jasmin !
Bonjour les bouleversements, bonjour la révolution !
C’est la liesse à Carthage et au Caire, et vous autres ?
Réclamez le triomphe des concours et de l’érudition,
Pour bannir pot-de-vin, népotisme et clientélisme:
Chômeurs, sortez de l’ombre et luttez avec flegme !

A la sortie de l’université, le monde tendait la main,
La famille aux anges, s’était montrée magnanime,
Au grand lauréat, il était organisé un casse-croûte
Où cependant les attentes s’activaient au lendemain,
Dans l’espoir que l’enfant se révèle moins prodigue!

Des mois ont passé, que d’heures de labeur tuées !
En quête de travail, il a tellement remué ciel et terre,
Il a postulé à toute offre d’emploi voire de servage,
Il a creusé les méninges dans des lettres bien tournées,
Hélas, le destin au lieu de sourire n’a fait qu’éconduire !

Fuyant un mauvais sort de quelque esprit grincheux,
Il a quitté les pénates vers quelque asile montagneux,
Du haut de cette cime, il a supplié les saints et les anges,
Il a psalmodié, magnifié la Reine du Christ et des Apôtres,
Pour ne récolter hélas, que les gifles d’ineptes phallocrates !

De guerre lasse, il vous est revenu à la case de départ,
La férule maternelle lui servit de précieux rempart :
Comme un handicapé, il reçut tout avec gratitude,
Avec stoïcisme, il se résignait à cette vie de froussard,
Faisant table rase des efforts et des espoirs: une multitude!

Un jour enfin, à ses pleurs et prières réagit la Providence,
Elle lui montre l’image du Christ et son affreux calvaire,
Il lui est reproché d’avoir enterré force occasions et talents ;
Il doit venir à résipiscence et se reconnaît peu persévérant,
Car là où la volonté réside, là se requinque la rage de vaincre.

Fort de cette foi fervente, il se fabrique un bâton de pèlerin,
Dans un bus plein comme un œuf, il s’étonne d’être un nain,
Oui, cette faiblesse d’esprit l’a enfermé dans un minable écrin:
En parasite, il a survécu indignement au dos d’âmes gentilles,
Mais c’est en Résistant qu’il faut passer aux générations futures.